Autrefois, les chats étaient des chasseurs intrépides. Aujourd'hui, ils demandent de l'aide pour sortir le fromage du plastique. Et quand Garfield attrape une souris, il lui met une étiquette et la relâche dans la nature. Ça s'appelle travailler à la conservation de l'espèce. Malgré tout, il a gardé une ouïe extrêmement fine, qui lui permet d'identifier sa proie : " crontch, crontch, crontch ", c'est du pain grillé. A part ça, il déteste toujours le lundi. C'est le jour où il se ramasse la figure sur les ballons, où Jon l'écrabouille entre la porte et le mur, où il rigole tellement qu'il avale une guêpe. Ce jour-là, pour se sentir d'attaque, Garfield a besoin de serrer deux fois son ours dans ses bras. Quant à Jon, sa cote amoureuse est au plus bas. Hélène ne veut pas sortir avec lui : elle ne ressent rien pour lui, même pas de pitié. Elle organise une fête, mais elle n'a pas envoyé d'invitation à Jon, et pour être plus sûre, elle a flingué le facteur. A part ça, le répondeur de Joanne lui raccroche au nez, et aucune fille ne veut passer le réveillon avec lui, même l'horloge parlante. Il paraît qu'au hit-parade du spécimen masculin pitoyable, il arrive deuxième. Garfield aimerait bien voir le premier. Côté états d'âme, la vie de Garfield est une lutte perpétuelle entre le bien et le mal : doit-il virer Odie d'un coup de pied, ou d'un petit coup de coude accidentel ? Et il se sent coupable d'avoir bouffé toute la boîte de beignets : c'étaient ses amis. Pour le reste, tout va bien : Jon travaille et il ne fait rien, ça nous donne un équilibre impeccable entre le yin et le yang.